Objet d’architecture – Matériau de paysage.

ENSA SAINT-ETIENNE

Enseignants

Pierre-Albert Perrillat-Charlaz et Evelyne Chalaye
Enseignants ANT architectes : Philippe Ayad, Jérôme Glairoux, Aude Mermier, Séverin Perreaut, Jérémie Taite, Ludivine Victoire.

Partenaires

Enseignants ANT architectes : Philippe Ayad, Jérôme Glairoux, Aude Mermier, Séverin Perreaut, Jérémie Taite, Ludivine Victoire.

Objectifs

« C’est d’abord dehors que tout commence… » : un atlas des paysages de l’Ardèche.

L’Atlas des paysages expérimente depuis trois ans une pédagogique partagée et initiée par une équipe d’enseignants-architectes autour d’un atelier hors les murs  : l’Atelier Rural de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Saint-Etienne. Processus initial d’une recherche commune et d’un engagement pour les territoires oubliés, l’Atlas constitue le point de ralliement des singularités didactiques de deux semestres de projets des cycles Licence et Master : S4 et S8.

Inventer et fabriquer des cartes sous toutes les formes, parfois énigmatiques, proposer des restitutions sensibles d’un monde en fragments, l’Atlas est le compte-rendu d’immersions concrètes dans les « milieux », un imaginaire partagé. L’Atelier Rural donne ainsi une place primordiale aux approches sensibles in situ et revendique l’expérience de traverses de paysages comme une pratique clé dans l’élaboration au projet architectural contemporain par l’intelligence aux paysages.

L’entrée de plain-pied dans le territoire : Traverses des pays, trouve un contrepoint dans l’atelier : l’élaboration de l’Atlas des paysages. L’ambition est d’en restituer à posteriori les atmosphères les plus singulières par les outils caractéristiques et les représentations propres à la conception architecturale. Ces documents rendent compte par des images-mémoires, à la fois des caractères singuliers les plus pérennes (constitution géologique, hydrographie, milieu végétal…), comme des traces historiques souvent éphémères d’activités humaines (structure foncière, infrastructure, réseaux,…) : Ces empreintes qui forment et transforment ces pays.

Restituer : l’Atlas comme méthode.

L’Atlas des paysages rassemble par différentes approches, ces regards singuliers portés sur les paysages de l’Ardèche. Con-figuration essentiellement visuelle : Images-Mémoires, Il nous invite à construire des relations spatiales possibles entre paysage et projet.

La construction de l’Atlas s’appuie pour parti sur les dispositifs méthodiques d’Aby Warburg pour l’élaboration de l’Atlas Mnémosyne, décrit comme modes de pensée visuelle pour recueillir le morcellement du monde. L’Atlas ne procède ni comme système encyclopédique, ni comme archivage exhaustif, mais privilégie le choix d’images par réduction, montage, coupe, pour produire du sens dans les relations possibles entre documents : «chercher à savoir en donnant à lire seulement des images». L’Atlas des paysages s’inspire librement de ce procédé pour prétendre à constituer des  connaissances par les imaginaires : outil de lectures plurielles et parfois inattendues, établissant des correspondances et des analogies renouvelées, à partir d’éléments essentiellement graphiques ou photographiques : cartes, textes, diagrammes… Il s’apparente ainsi à une construction qui monte et démonte les interprétations, les appropriations, les transformations possibles de ces paysages.

L’Atlas propose une «méthodologie du sensible» qui articule lecture de paysage et conception spatiale, des chemins de l’Ardèche à la table de l’atelier.

Déroulement

L’Atlas, compte-rendu d’une immersion concrète dans les « milieux » constitue un imaginaire partagé déjà engagé dans la conception spatiale. Sans privilégier d’échelle de lecture, ni de regards thématiques, cette méthode cherche patiemment à saisir, analyser et comprendre les liens sensibles et contradictoires entre objet d’architecture et matériau de paysage. A partir de là, les objectifs de l’Atelier Rural sont de dégager les premiers contours de ce que l’on appelle un «ouvrage-paysage» : entendons ainsi une approche du projet architectural qui participe à la construction du paysage sur le long terme par sa mesure maîtrisée, sa matérialité assumée et son rayonnement vital dans l’activité qu’il produit. Les projets-fictions articulent la construction d’un milieu et la fabrication d’une architecture agricole d’aujourd’hui : émergence d’un (autre) monde rural contemporain. Quatre questions réinterrogent les logiques d’organisation du paysage :

  • Quelle localisation choisir pour ces exploitations agricoles ?
  • Quelle(s) forme(s) de travail de la terre privilégier, et sur quelle ressource miser ?
  • Quel(s) schéma(s) proposer pour l’organisation des usages ?
  • Quel(s) nouveau(x) paysage(s) résulte de ce renouvellement de l’activité agricole?

Production

Journal Rural 1
Journal Rural 2
Voir site internet : www.erps.archi

N-¦1

« Restitution des Atlas des Paysages, Biennale Internationale Design de Saint-Etienne 2015 »

 

N-¦2

« Relier/Relief »

Atelier Rural Ensase – Atlas des paysages 2012 – Communautés de Communes des Sources de l’Ardèche – Parc Naturel Régional de l’Ardèche (PNR).

 

N-¦3

« Cartes relief(s) »

Atelier Rural Ensase – Atlas des paysages 2013 – Communautés de Communes des Boutières – Parc Naturel Régional de l’Ardèche (PNR).

 

N-¦4

« Appréhender le relief »

N-¦5

« Topographie sensible – un astrolabe »

Atelier Rural Ensase – Atlas des paysages 2015 – Communautés de Communes du Pays de Saint-Félicien – Ardèche Verte

N-¦6

« Planche d’atelier Semestre 4, Ensase »

 

Cursus

Licence 1, Semestre 4 - Objet d'architecture - Matériau de paysage

Site Web

http://www.erps.archi/

Publications

Contacts

pierre-albert.perrillat@st-etienne.archi.fr

evelyne.chalaye@st-etienne.archi.fr