ALLER AU FRONT AVEC LES JEUNES DES QUARTIERS POPULAIRES

ENSA PARIS BELLEVILLE

Enseignants

Béatrice MARIOLLE

Partenaires

Les jeunes des quartiers de Nangis, La Courneuve, Créteil, Bagnolet, Bondy, Melun,
Les jeunes architectes (OpenEnds, Beau-Bour),
L’association TEPOP, http://www.tepop.fr/
l’AIGP, http://www.grandparisclimat.fr/ateliers/articles/atelier-studio-le-grand-paris-de-la-jeunesse-et-de-l%C3%A9nergie-les-photos
La Grande Halle de la Villette. festival Freestyle http://lavillette.com/evenement/free-style/
L’association l’œil à l’écoute http://www.radiocampusparis.org/loeil-a-lecoute-le-grand-paris-des-jeunes-la-villette-16-01-2016/

Objectifs

L’urgence sociale et la crise démocratique interrogent le rôle de l’architecte aujourd’hui. Plus qu’un concepteur d’espace, l’architecte joue le rôle de catalyseur des acteurs du territoire. Le projet devient une plateforme de négociation et s’impose dans ces quartiers métropolitains populaires, délaissés par l’architecture L’architecte doit apprendre à combattre les lieux commun, à travailler avec le déjà-là, enquêter sur les ressources, le potentiel local, à écouter. Il doit inventer des outils de médiation pour activer le dialogue et rendre possible la co-scénarisation d’un projet avec les habitants. L’ambition du travail est de révéler et de valoriser des territoires délaissés ;
Faire la métropole de demain avec les jeunes d’aujourd’hui, notamment les jeunes des quartiers populaires, est un vrai défi mais peut-être une assurance de réussite et de résilience.

Ce studio pose comme postulat qu’une métropole écologique c’est d’abord une métropole solidaire, et, par cette entrée, se propose de questionner les outils de fabrication du projet, d’opérer un changement de « climat » :
1/ travailler sur les quartiers populaire
2/ co-concevoir les projets avec des jeunes de 15 à 25ans.

La Région Ile de France est un territoire central de la politique de la ville et de la rénovation urbaine.
L’ANRU (Agence Nationale de la rénovation Urbaine) a sélectionné 200 quartiers prioritaires à l’échelle nationale, 58 d’entre eux se trouvent en région parisienne et représentent, 2 millions d’habitants, 40 d’entre eux se trouvent dans la future métropole (75, 92, 93, 94), Quartiers Politique de la Ville /NPNRU.
Ces quartiers font l’objet de grands projets de transformation, démolition, reconstruction…. Mais la question posée dans ce studio concerne plutôt les petits projets spécialement destinés aux jeunes, espaces publics, lieux de rencontre… il s’agit d’une démarche d’architecture-tactique (tactical architecture) qui consiste à considérer un territoire à partir de sa matière vivante locale et d’une multitude de petits projets qui transforment l’espace du quotidien et dessinent un projet à grande échelle (référence aux playgrounds d’Aldo Van-Eyck)

INITIER LA RÉVOLUTION ÉCOLOGIQUE

Ces territoires sont des lieux dans lesquels l’architecte doit s’engager et mener une véritable bataille pour palier à leur isolement. Ils peuvent devenir de véritables espaces pionniers, des « TEPOP », Territoires à Énergie Populaire. La démarche à pour but de réveiller l’énergie émanant des habitants eux-mêmes, source inépuisable d’idées, de créativité, d’imagination.
La solidarité territoriale et intergénérationnelle représente le préalable à l’édification d’un territoire écologique post- Kyoto ou, dorénavant, après-Paris. Elle ne se construira qu’à partir d’une véritable dynamique démocratique et d’une mise en partage de certains objectifs : valoriser le déjà-là, transformer le local et l’ouvrir au métropolitain, palier à l’isolement de certains territoires, assurer l’équité spatiale ; effacer les représentations différenciées entre centre et périphéries. L’architecture a un rôle important à jouer dans cette révolution écologique à l’œuvre. Un changement de paradigme est nécessaire. Il impose une transformation des méthodes, des outils et l’élaboration d’un nouveau vocabulaire de la transformation de l’existant. C’est la métropole des small acts.

 

Déroulement

La formation s’assimile à une bataille (« battle » comme disent et font les jeunes en musique ou en danse en guise de moyen d’expression créatif et d’échange de savoirs). Ce studio expérimental prend place dans un quartier populaire, au choix de l’étudiant parmi les 40 se trouvant dans la future Métropole du Grand Paris, et, parmi eux, ceux qui accueillent un nombre de jeunes le plus important.

1/ – Enquêter sur les richesses du territoire : Porter un regard bienveillant à la réalité, combattre les lieux communs et les regards hors sol. Renouveler les outils d’enquête à partir des ressources locales (référence aux grilles CIAM 9 des Smithson adaptées à l’écologie : ressources naturelles, potentiel énergétique, potentiel de matériaux à recycler, ressources sociales : associations, forces jeunes…) : (en groupe) porter un regard sur le quartier choisi à partir des thèmes qui intéressent la jeunesse (espace public, animation, culture, mobilité…), rencontre de jeunes à travers des lieux associatifs, maison de quartier… Ces données permettent de proposer des représentations du quartier particulièrement tournées vers les jeunes de 15 à 25 ans. (référence aux gr illes des CIAM IX) des Smithson)

2/ – Développer une richesse des regards : Mettre des étudiants sur le terrain, face à des jeunes de quartiers populaires pour qu’ensemble, ils fassent des propositions de transformation écologique de leur quartier. Fabrication d’une boite à outils du territoire (matériaux économiques, écologiques, ..): travailler avec les jeunes impose d’établir des formes spécifiques de médiation du projet : ludique, faciles à comprendre. A partir de trois grands thèmes : l’énergie, la nature, le recyclage, les étudiants réalisent un boite-à-outils de fabrication du projet. Ces outils sont économiques, innovants, créatifs et s’appliquent à la transformation-réparation de l’existant. (réf. : Cedric Price, non plan)

3/ Concevoir des richesses architecturales : Renouveler les outils de conception à partir de la transformation écologique de l’existant, rendre intelligents des espaces publics, reconquérir des lieux abandonnés, transformer des lieux de rencontre. l’étudiant définit le lieu du projet et le programme à partir des données recueillies sur place et des rencontres avec les jeunes. L’objectif consiste à proposer des actions économiques, innovantes voire théoriques, mais qui répondent à une demande locale. Ces petits projets s’articulent avec des projets de renouvellement urbain d’échelle locale, territoriale et métropolitaine. Ils doivent être la base de systèmes d’échange entre jeunes métropolitains, voire au-delà.

4/ Exposition et workshop : Du 5 au 20 décembre, les étudiants participent à un évènement organisé à la Grande Halle de la Villette « le Grand Paris de la jeunesse et de l’énergie » : exposition des sites et des esquisses de projet, workshop de projets avec des jeunes des quartiers autour des enjeux d’énergie.

5/ Projets à énergie populaire : les étudiants reviennent sur leurs projets à la lumière de leurs échanges avec les jeunes. Chaque projet développe précisément la dimension écologique (eau, énergie, matériaux..) à partir de techniques simples et économiques. Ces petits projets, très innovants dans leur forme et dans leurs techniques participeront au développement d’un projet de territoire, de la construction d’une métropole des « small acts ».

Production

 PHOTOS-PARIS-BELLE-BANLIEUX

 

Cursus

Intensif de Licence et studio de Master

Site Web

site de l’association TEPOP, http://www.tepop.fr/

Publications

 

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