ARCHITECTURE DE LA RÉSILIENCE – l’Architecture au Temps des Dérèglements

ENSA PARIS BELLEVILLE

Enseignants

Cyrille Hanappe avec Ludovik Bost, Albert Hassan et Martin Monchicourt

Partenaires

Diplôme de Spécialisation en Architecture des Risques Majeurs – Association Actes & Cités - Bellastock – Mairie de Grande Synthe

Objectifs

-L’objet de ce studio est d’étudier et de comprendre finement l’architecture en milieu précaire en France, puis de concevoir et, le cas échéant, de construire dans les sites étudiés, en concertation avec les acteurs engagés dans les sites. Le travail est fait en site réel : bidonvilles, camps, squats, habitats indignes…

“Ce studio s’articule donc autour des thématiques suivantes :
– L’architecture en économie faible
– La question sociale et son lien avec l’architecture
– Le développement durable au sens de Brundtland (Environnement, Economie, Social), et sa traduction dans l’architecture
– Les Risques Majeurs et l’architecture
– Le matériau et le recyclage
– L’économie et le poids des choses
– La construction et le détail de construction
– L’architecture participative

La démarche du studio s’inscrit dans les démarches historiques d’architecture très sociale, et celle qui vient des Etats Unis sous le nom de « Design & Build ».
En 1929, Le Corbusier transforme une péniche en asile flottant pour l’Armée du Salut, tandis que Frank Lloyd Wright fonde en 1932, l’Ecole de Taliesin, dont le cursus se distingue par le fait que les étudiants doivent « construire ce qu’ils conçoivent pour mieux comprendre ce qu’ils dessinent » ; Il initiait ainsi un courant pédagogique qui n’aurait de cesse de s’affirmer d’abord aux Etats Unis, puis en Europe: Rural Studio en Alabama, le studio « Design&Make » de l’Architectural Association de Londres, les programmes de l’ETH Zurich, de Yale, de l’IIT de Chicago, de la TU Berlin, de l’Université de Tokyo…
Le courant d’architecture très sociale a une longue histoire ; après la péniche et la Cité de Refuge de Le Corbusier, ce sont des modèles plus petits qui sont développés : la « Maison des Jours Meilleurs » de Jean Prouvé, le Cabanon de Le Corbusier, les abris pour Kobé de Shigeru Ban, la Maison Diogène de Renzo Piano, les petits bâtiments publics de Tyin Tegnestue et de Anna Herringer (professeure à Harvard)….
Ce type d’architecture est entré depuis longtemps dans la « Grande Histoire » Architecturale et fait l’objet de nombreux ouvrages, expositions et prix d’architecture.

Ce travail s’inscrit dans la suite d’enseignements de l’école qui remontent à l’étude des Bidonvilles de Nanterre réalisés par Serge Santelli et Isabelle Herpin en 1973.

La construction du projet est portée par une association à but non lucratif extérieure à l’école, avec laquelle l’école signe une convention : Actes & Cités dont l’objet est de Faire pour la Dignité à travers le Cadre de Vie.

Déroulement

Le studio s’articule en plusieurs temps :

1 – compréhension des enjeux, connaissance des sites (quatre séances)
Les sites étudiés sont explorés finement, par un travail approfondi de relevé architectural et technique, mais aussi social. Le relevé va du détail de construction technique au “relevé-habité” montrant comment les différents sites sont occupés ainsi qu’à l’analyse du territoire plus large, comment le projet s’insère dans les géographies locales. Les temps d’immersion sur place peuvent être longs, avec plusieurs journées sur place. Ce travail est par ailleurs nourri par des interventions de différents acteurs engagés sur les terrains étudiés.

2 –  Définition du cadre du projet (deux séances)
Par une série de rencontres avec les différents acteurs, et en particulier les utilisateurs, un cadre de programme est défini. Des ateliers participatifs sont mis en place; axés sur les besoins des usagers, ils permettent de définir précisément ce qu’il convient de faire

3 – conception du projet (quatre séances)
Les étudiants conçoivent un projet architectural correspondant à la demande telle qu’elle a été définie. Un travail d’aller retour sur les projets est engagé avec les acteurs. En parallèle, une recherche sur les ressources en matériaux locaux disponibles est engagée pour concevoir en fonction de ces derniers. A l’issue de cette phase un projet commun est défini en accord avec tous les acteurs.

4 – Détail du projet (trois séances)
Le projet commun devient le projet de tous les étudiants. Ils travaillent tous sur ce projet. Suivant ses dimensions, tout ou partie du projet est identifié pour être défini dans le détail, qui va jusqu’au détail de construction. Le travail sur les matériaux est poussé pour identifier précisément les ressources et les disponibilités. Il en est de même pour l’économie du projet, ainsi que la faisabilité constructive. Différents rôles sont donnés aux étudiants pour étudier les sujets intégralement;

5 – Workshop de construction (1 semaine intensive – hors studio)
Prolongement obligatoire du studio –mais ouvert à d’autres étudiants de l’école-, les étudiants vont sur site et construisent la partie identifiée du projet.”

Production

PHOTOS-PARIS-BELLE-HANAP

ARCHITECTURE DE LA RÉSILIENCE

Cursus

Master 1

Site Web

page Facebook « Architecture de la Résilience »

Publications

« Matière Grise » – Catalogue de l’Exposition au Pavillon de l’Arsenal, Paris 2014
« Nouvelles Richesses » – Catalogue du Pavillon Français à la Biennale de Venise 2016, Paris, 2016
Consultation en ligne : www.actesetcites.org

Contacts

ch@air-architecture.com