AMACO – ATELIER MATIÈRES A CONSTRUIRE

Les Grands Ateliers, ENSA GRENOBLE, ESPCI ParisTech, INSA Lyon, ENSA LYON

Enseignants

EQUIPE : Nuria Alvarez,
Romain Anger,
Fanny Barnier,
Marion Bisiaux,
Léo Boulicot,
Basile Cloquet,
Laetitia Fontaine,
Caroline Jaboviste,
Anne-Marie Meunier,
Gian-Franco Noriega,
Martin Pointet,
Lionel Ronsoux,
Zoé Tric,
Aurélie Vissac.

Partenaires

PARTENAIRES : EPF Lausanne, ENPC, ENSA Marseille, ENSA Montpellier, ENSA Clermont-Ferrand, ENSA Nantes, ETH Zurich, ENSA Toulouse, ENSA Versailles, ENSA Paris Malaquais, IUT Grenoble ENEPS, IUT Strasbourg, UCL Tournai (Belgique), Université de Linz (Autriche), Université de Stuttgart (Allemagne), Ecole d'Architecture AA London (Royaume-Uni), EAMAU/IFDD (Togo), Université Catholique du Pérou (Lima), Université de Yazd (Iran), Université de Mainz (Allemagne)...

Objectifs

L’atelier matières à construire, amàco, est un centre de ressources pédagogiques transdisciplinaire qui vise à revaloriser les matières naturelles les plus communes telles que la terre, l’eau, l’air ou les fibres végétales pour stimuler l’émergence de pratiques constructives et architecturales facilitant l’expérience de notre ancrage au monde. L’objectif du projet est de participer à un changement de paradigme en redonnant au corps et à l’émotion une importance au moins égale à celle que possède aujourd’hui l’intellect dans l’appréhension et la compréhension de la matière. Il agit en ce sens par la pratique pédagogique sur les générations à venir d’architectes, ingénieurs, artistes, chercheurs, avec le soutien de ses membres fondateurs : les Grands Ateliers, l’ENSAG, l’INSA Lyon et l’ESPCI ParisTech.

A la croisée de multiples regards portés sur le territoire – artistiques, architecturaux, scientifiques, constructifs, philosophiques – l’équipe amàco construit un rapport poétique au monde inspirant une conception nouvelle des idées de progrès et d’innovation reposant avant tout sur la redécouverte du génie du naturel et de l’invisible complexité que cache son apparente simplicité.

En proposant une prise de contact avec la matière, le projet amàco cherche à reposséder l’homme de l’expérience qu’il fait du monde, comme un ré-enracinement qu’il pense nécessaire pour réactiver sa force de vie et éveiller la conscience de son appartenance terrestre. Pour cela, la forme pédagogique du projet se présente comme une exploration de la notion d’expérience, du micro au macro, sollicitant la pluralité des intelligences des participants en vue de favoriser l’émergence d’un esprit de recherche créative autour de la matière :

  • l’expérience de la rencontre du corps et de ses sens avec la matière,
  • l’expérience scientifique pédagogique qui, par l’émerveillement et l’émotion, perturbe les conceptions et éveille le désir d’apprendre,
  • l’expérience du « faire » par la réalisation d’un projet où l’expérimentation et l’erreur deviennent vecteurs d’apprentissage.
  • Enfin, la nature transdisciplinaire du projet (ré)génère un « vivier », milieu favorable au développement d’idées, tant sur la forme que sur le fond, et entend par là-même susciter la volonté d’un faire ensemble. C’est alors la notion de partage qui est invoquée en reconnaissant les apports et regards de chacun pour mieux construire et habiter ensemble ce que nous avons de commun : le monde.

Déroulement

Amàco invite les apprenants à « faire l’expérience » de la matière avant d’en « avoir l’expérience », à laisser le vécu déborder le connu. Le projet propose une pédagogie basée sur une déclinaison de la notion d’expérience.

Vivre l’expérience de la rencontre avec la matière avec l’ensemble des sens et du corps, l’éprouver, en développer une connaissance sensitive fait avant tout appel à l’intelligence kinesthésique. Amàco cherche à faire émerger une forme d’intuition créative d’un contact intime avec la terre, les fibres …

Viennent ensuite les « expériences contre-intuitives » qui sont des expériences scientifiques pédagogiques très simples sur la matière. Elles produisent un résultat différent de celui auquel on s’attend. C’est par l’émerveillement et l’émotion que deux objectifs principaux sont atteints : perturber les conceptions et éveiller le désir d’apprendre.

Enfin, faire l’expérience c’est essayer, expérimenter une idée par l’action, rater, recommencer, chercher. C’est par ce processus d’accumulation d’ « expériences que l’on fait », que l’on construit l’ « expérience que l’on a ». Cette expérience-expérimentation se traduit par une recherche sur le matériau, l’installation, la spatialité…

L’expérience est donc le maître-mot du processus de trans-formation de l’esprit par lequel chemine l’apprenant. L’intention ultime de ce processus est de favoriser l’émergence d’un esprit de recherche créative autour de la matière chez l’ensemble des acteurs de la construction.

Production

  • Ateliers artistiques :
    Stage art+matière : ici
    Danse et Matière Terre (INSA Lyon) : ici
  • Ateliers sensoriels :
    Sensibiliser à la matière terre : ici
  • Ateliers scientifiques
    Atelier Manips’ (ESPCI ParisTech) : ici
    Grounded Materials (ETH Zurich) : ici
  • Ateliers dirigés :
    Tour de sable : ici
    Test Carazas et Maison de Mari : ici ou
  • Ateliers créatifs :
    Jeux d’Adobes : ici ou
    Technique de mise en oeuvre de la terre crue : ici
  • Festival et workshop de la matière à l’architecture :
    Festival Grains d’Isère : 2013, 2015, 2016
    Atelier Fibres : les fibres naturelles dans la construction : ici
  • Tous les ateliers réalisés : ici
  • Vidéos pédagogiques : ici
  • Expositions : ici

Amàco

1. Voir un monde dans un grain de sable : Quelle émotion pouvons nous ressentir face au génie invisible au travail qui, d’un même mouvement, organise les matières et sculpte les paysages ! Les figures formées par des mouvements d’eau sur du sable au fond d’un seau sont extraordinairement proches des rides de sables formées par les flux et reflux des vagues sur les plages.

Crédit : Collectivo Terron

 

2. Des forces invisibles au travail : L’ensemble des matières du vivant (minérales, végétales et animales) sont soumises à des tensions et forces internes que les formes de nos environnements révèlent. Ainsi, les fissurations d’un sol, dont la poétique interpelle, sont en réalité la manifestation des forces exercées par le retrait des argiles lié à l’évaporation de l’eau qu’elles contiennent.

Crédit: amàco

02_des forces invisibles au travail_amàco

3. Le bon sens vernaculaire : ”Construire avec ce que l’on a sous les pieds”, aujourd’hui adage du bon sens écologique, était, pour nos ancêtres bâtisseurs, un état de fait. Les cabanes de pêcheur de l’étang de Canet, bâties des roseaux prolifèrant sur cette lagune, illustrent parfaitement l’adaptation des techniques constructives aux matières que l’on trouve à portée de main.

Crédit: amàco

03_le bon sens vernaculaire_amàco taille

4. Faire corps avec la matière : L’expérience vécue du contact avec la matière en apporte une connaissance intime, corporelle et sensorielle. Au toucher d’une matière, une proximité avec le corps se crée spontanément comme le suggère la délicatesse avec laquelle la main s’approche de ces fleurs de roseaux des marais qui semblent si légères et fragiles.

Crédit: amàco

04_faire corps avec la matière_amàco taille

5. Des expériences contre-intuitives : Lorsque le résultat d’une expérience scientifique s’avère différent de celui qu’on aurait imaginé, l’émerveillement qu’elle suscite permet d’éveiller la curiosité et la soif de connaissance. Des grains de tailles et couleurs différentes tournent dans un disque. Au lieu de se mélanger, ils se trient par catégories de tailles.

Crédit: Grains de Bâtisseurs

6. Apprendre par l’erreur et l’expérimentation: Comprendre la matière passe par sa manipulation et par l’erreur comme vecteur de questionnement. Dans l’exercice ”Test Carazas”, des volumes de terre sont mis en oeuvre dans cinq états hydriques selon trois gestes (verser, presser, compacter), rendant visibles les phénomènes et interactions entre les phases liquide, solide et gazeuse de la matière.

Crédit: amàco

7. Terre de rencontre : Le festival Grains d’Isère est un événement où s’entremêle les regards, les savoirs-faire et savoir-penser d’architectes, artisans, scientifiques, artistes, penseurs, étudiants, enfants, curieux… autour d’une découverte de la matière terre qui naît d’un cheminement entre manipulations, expérimentations, expositions, conférences, spectacles, constructions, en prenant le temps de partager et de faire ensemble.

Crédit: amàco

07_terre de rencontre_amàco 210dpi

8. Réinterpréter les logiques vernaculaires : L’intelligence de situation des architectures vernaculaires est encore édifiante aujourd’hui. Une tour de sable s’élevant à 3m de hauteur pour des murs de 4cm d’épaisseur réactualise la technique constructive d’une partie de la muraille de Chine où l’absence d’argile a conduit ses bâtisseurs à alterner des armatures de fibres et des couches de sable sec compacté.

Crédit: amàco

9. Un esprit de recherche créative : la pédagogie d’amàco cherche à stimuler un esprit de recherche allant de la matière jusqu’à l’architecture. L’atelier ”Jeux d’adobes” propose aux participants d’explorer les potentiels de la brique de terre crue. Confronté aux propriétés de la matière et de sa mise en oeuvre, l’apprenant conçoit briques et appareillage et construit un prototype suggèrant des potentiels spatiaux.

Crédit: amàco

09_un esprit de recherche créative_amàco taille

10. Construire ensemble : Les chantiers-écoles sont l’occasion d’expérimenter le ”faire ensemble”, de la conception jusqu’à la réalisation, et favorisent une meilleure co-habitation du monde. Le laboratoire d’amàco, en pisé, et l’abri à vélo des Grands Ateliers, en adobes, ont été co-conçus et co-construits par des participants architectes, designers et artisans durant plusieurs festivals Grains d’Isère.

Crédit: amàco

10_construire ensemble_amàco taille

Cursus

Tous niveaux, de la licence au master, en école d'architecture, d'ingénierie, de physique-chimie, en post-master, en universités et IUT, formation professionnelles...

Site Web

Site web : http://www.amaco.org

Publications

A venir
Ouvrages :

  • Brique de terre crue: déclinaisons d’une techniques ancestrale, 2017
  • Bâtir en fibres, 2017
  • Les bétons d’argiles, 2019

Contacts

  • Nuria Alvarez, n.alvarezcoll@gmail.com
  • Romain Anger, romain.anger@grenoble.archi.fr
  • Fanny Barnier, fanny.barnier@lesgrandsateliers.fr
  • Marion Bisiaux, marion.bisiaux@lesgrandsateliers.fr
  • Léo Boulicot, leo.boulicot@lesgrandsateliers.fr
  • Basile Cloquet, basile.cloquet@lesgrandsateliers.fr
  • Laetitia Fontaine, laetitia.fontaine@grenoble.archi.fr
  • Caroline Jaboviste, caroline.jaboviste@lesgrandsateliers.fr
  • Anne-Marie Meunier, am.meunier@lesgrandsateliers.fr
  • Martin Pointet, martin.pointet@lesgrandsateliers.fr
  • Gian-Franco Noriega, gf.noriega@lesgrandsateliers.fr
  • Lionel Ronsoux, lionel.ronsoux@lesgrandsateliers.fr
    Zoé Tric, zoe.tric@lesgrandsateliers.fr
    Aurélie Vissac, aurelie.vissac@lesgrandsateliers.fr